Balade végétale
Les retours de vacances

Les retours de vacances

Prendre l’aire … d’autoroute

J’ai parcouru une diagonale, j’ai tracé vers le Sud-Est, le paysage m’a accompagnée avec du bocage pour démarrer ensemencé d’éoliennes et de châteaux d’eau que l’on dissimule par des couleurs ciel, vert ou aux coloris du logo régional, ça fait tâche.

Je suis passée sous de nombreux éco-ponts et je les ai vus ces chevreuils sur terrain découvert proches des routes là où des risques de balles sauf perdues pourraient les atteindre et faire une tâche.

J’ai transpercé un autre paysage de plein cœur, vide, froid mais sanglant où règnent à la mode des micro-forêts. Elles donnent l’impression de verrues dans un paysage devenu marron car les sols sont de nouveau charriés … à perte entachés.

J’ai finalement et slalomé entre les paillassons de rapaces et autres belles fourrures pour m’arrêter sur une aire d’autoroute et effacer les tâches.

Je me suis mise nu pied à prendre le chemin inverse du boulevard malodorant et bruyant, seule car les aires d’autoroute font peur, les aires d’autoroute sont sales, les aires d’autoroute sont à éviter. Ceux qui s’arrêtent ne se dispersent pas mais s’agglutinent autour des espaces de jeu, de consommation et de libération. Les mètres carrés, les hectares enherbés, boisés, ronciers ne sont pas convoités malgré les cheminements et autres structures invitant à la promenade. Mais aux rares qui prennent le temps d’une pause, des tâches de vie s’animent de-ci delà. En effet, la nature n’a pas besoin de grand chose, la nature a simplement besoin qu’on la laisse tranquille faisant parfois tâche comme une petite étendue de couleur d’aspect différent. Avec étonnement, je me mets à sourire car c’est la définition exacte d’une tâche. Dès aujourd’hui, je ne verrai plus de tâches nul part … je verrai des petites étendues qui me soupirent une histoire.

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